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Épisode 1 : 16 ans de vie commune avec le fantôme de Napoléon 1er



Je suis né en Corse à une époque où par la force des convictions je ne pouvais être que Paoliste, c’est-à-dire fervent admirateur de Pascal Paoli, cet homme chef de la nation Corse indépendante de 1755 jusqu’à mai 1769, c’est-à-dire trois mois avant la naissance de Napoléon Bonaparte à Ajaccio. Ce petit bout de terre lovée au cœur de la mer Méditerranée avec sa constitution proclamée bien avant celle qui devait présider aux destinées de l’Amérique des pères fondateurs ou même avant celle née de la révolution française avait su passionner de grands personnages comme Rousseau, Voltaire, Boswell ou même Catherine II de Russie.


Ma passion pour Paoli, même si elle est éternelle, ne fut pourtant que mon second coup de cœur, le premier, né de la présence sur la table de nuit de mon père « des cahiers du capitaine Coignet » que toute la famille avait lu au moins une fois, m’éveilla à l’exotisme des voyages et des aventures des campagnes napoléoniennes. Bien sûr, les festivités ajacciennes du bicentenaire de la naissance en 1969 alors que je n’avais que 7 ans, m’avait provoqué ma première fulgurance impériale mais c’est quand j’ai pu lire et découvrir la vie de cet homme et sa capacité sans pareil à sublimer l’ascenseur social que je fus conquis.

Puis, petit à petit, à l’adolescence, cette passion déclina lentement, sans réelle raison, mais simplement parce que la vie nous amène vers d’autres horizons intellectuels et spirituels et que mes passions d’enfant se retrouvèrent cantonnées dans une histoire de France que je ne reconnaissais plus tout à fait comme mienne.

C’est en octobre 2003, dans le cadre de mes activités professionnelles, à l’occasion d’un projet conduit avec l’architecte Enrico Zunino en Ligurie au nord de l’Italie, que j’ai renoué fortuitement avec l’histoire Napoléonienne par la rencontre de son descendant, Charles Bonaparte. Charles créa la Fédération Européenne des Cités Napoléoniennes l’année suivante puis plus tard l’Itinéraire Culturel certifié par le Conseil de l’Europe « Destination Napoleon » aujourd’hui présent dans 13 pays du Portugal à la Russie. Sans hésiter un seul instant j’ai, dès le début, pris part à cette aventure européenne des temps modernes qui m’a permis de me lancer sur les traces de Napoléon. C’est ce voyage tout au long des seize dernières années que je veux vous raconter en 13 épisodes, dont celui-ci, chacun consacré à une destination. Ainsi en partant d’Ajaccio, je vous ferai découvrir, Iéna en Allemagne, Borodino et Moscou en Russie, Borisov sur la Berezina dans l’actuelle Biélorussie, Athènes et Corfou en Grèce, l’Espagne, l’Italie, la Croatie, Waterloo et la Wallonie en Belgique, la Pologne, Rueil-Malmaison et Autun en France et enfin Vilnius en Lituanie même si ce pays n’est pas encore représenté dans notre Fédération. Dans le même ordre d’idée, d’autres pays et d’autres villes qui en sont membres officiels ne seront pas illustrés ici. Mes récits parleront des sites d’aujourd’hui, un peu de leurs liens avec Napoléon mais beaucoup de ce que ces lieux m’ont murmuré au creux de l’oreille.


À suivre…


Chroniques de voyages par Jacques Mattei


Apparaissent dans cet épisode : Ville de Bastia - Cità di Bastia, Ville d'Ajaccio - Cità d'Aiacciu, Ville de Rueil Malmaison, Council of Europe, Iéna (Jena), Moscou (Moscow, Russia), Waterloo (Waterloo, Belgium), Autun, Go Vilnius.

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